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Articles récents

Paraphysique du mot

4 Août 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

" De même que l'art bourgeois fait plus pour le maintien du régime capitaliste que toutes les autres forces sociales réunies : gouvernement, armée, police, magistrature, de même l'art social et révolutionnaire fera plus pour l'avènement du communisme libre que tous les actes de révolte inspirés à l'homme par l'excès de sa souffrance. "

Fernand Pelloutier ( 1867 - 1901 )

Le mot
Se prend au sérieux
Il nous travaille
Il nous mitraille
A qui mieux mieux
Le mot
A son époque
Que toujours, il évoque
Le mot
Est un magasin
Plein de breloques, c'est du toc
Le mot
Se fait la guerre
Il a ses mégères
Nous prenons
Les mots au sérieux
En un dieu, nous croyons
Nous prenons
Les mots au sérieux
A la messe, nous allons
Nous prenons
Les mots au sérieux
Contre ceci, pour cela
Depuis des décennies, nous manifestons
Nous prenons
Les mots au sérieux
Nous écrivons, nous peignons, nous discourons
Nous prenons
Les mots au sérieux
Les mensonges, nous les aimons
Nous prenons
Les mots au sérieux
Nous travaillons, nous consommons
Nous prenons
Les mots au sérieux
Nous réfléchissons, nous pensons
Nous votons, nous nous abstenons
Nous prenons
Les mots au sérieux
Nous critiquons, nous flattons
Nous lisons, nous jardinons
Non, cela n'est pas sérieux
De prendre les mots au sérieux
Cela fait des envieux
Car les mots, eux
Ne nous prennent pas au sérieux
Nous prenons
Les mots au sérieux
Nous faisons du sport
Nous avons peur de la mort
Nous prenons
Les mots au sérieux
Nous aimons, nous détestons
Nous prenons
Les mots au sérieux
La politique
Ne nous donne pas la colique
Nous avons des enfants
Nous avons de l'argent
Nous prenons
Les mots au sérieux
Notre esprit est dément
Nous nous marions, nous divorçons
Nous nous trompons, nous nous méprisons
Non, cela n'est pas sérieux
De se prendre au sérieux
Cela fait des envieux
Car les mots, eux
Ne nous prennent pas au sérieux
Tant que nous serons des mots
Français, argentin, italien
Malien, islandais, américain
Truand, chômeur, politicien
Ouvrier, chercheur, mécanicien
Ouvrier manuel ou ouvrier intellectuel
Tant
Que nous voudrons quelque chose
Du sexe, de l'argent, du pouvoir, et même rien
Du respect, de l'estime, du bonheur, des biens
Nous n'aurons jamais rien
Nous aurons tout
Quand nous ne voudrons plus rien
Quand nous ne serons plus rien
Tout quelque chose
C'est de la guerre
Qui pousse comme du lierre
Nous prenons
Les mots au sérieux
Vouloir, pouvoir, croire
Sont nos seuls miroirs
Il faudrait
Ne participer à rien
Il faudrait
N'avoir aucun lien
Refuser de faire des enfants
N'être jamais une militante ou un militant
Avoir le minimum d'argent
Quelque chose est le mot
Le mot de quelque chose
Les maux des mot
Les mots des maux
Quelque chose
C'est du lourd
C'est du sans amour
Tout quelque chose
Cela pèse, c'est une balle de pistolet
Tout
Quelque chose
Nous joue des tours
Est feu follet
Hier faux, aujourd'hui vrai
Tant que nous prendrons
Les mots au sérieux
Nous nous prendrons au sérieux
Moi, toi, elles, lui, eux
Contre ceci, pour cela
Dans ceci, dans cela
L'art révolutionnaire ou l'art bourgeois
C'est toujours l'art du tais-toi !
Fasciste, nazi, gauchiste, anarchiste, capitaliste
Noir, blanc, marron, jaune
Du mot, c'est toujours la même faune
Toujours une porte d'entrée
Mais jamais aucune sortie
Nous prenons
Les mots au sérieux
Et nous nous prenons au sérieux
Cela n'est vraiment pas sérieux !

Patrice Faubert ( 1984 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Lactation

2 Août 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

Rien ne vaut
Un sein en bouche
Contre toute angoisse
Pour faire passer la poisse
Avec ou sans lait
Cela panse toutes les plaies
Rien ne vaut
Un sein en bouche
Mais la femme, ne veut pas qu'on y touche
Sinon, c'est vilain, c'est louche
Rien ne vaut
Un sein en bouche
Dehors ou dans une couche
Rien ne vaut
Un sein que l'on mouche
Que dans sa bouche, l'on douche
C'est apaisant, c'est reposant
C'est le meilleur des médicaments

Patrice Faubert ( 1970 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Thanatologie

1 Août 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

" L'art sera vivant le jour où le dernier artiste sera mort "

Marcel Duchamp ( 1887 - 1968 )

Le salut d'un mort
Parmi d'autres mortes et morts
Au collectif Mary Read
De feu ( 1685 - 1721 ) la femme pirate, Mary Read
Ben, Calavera, Mina
Nergal, Shogo, Trauma
Hip-hop, rap, qui attrape
Que la mort, elle matraque
Oui, toute célébrité
A la vie est une mortalité
Oui, tout ce qui est connu
C'est une autorité, une plus-value
Sur Terre partout la mort
Pas de vie, c'est le mauvais sort
Je viens d'entendre, Calavera, chez un copain
Chez Jacques de Nantes, moi, je n'y connais rien
Tant qu'il y aura
En tous domaines, des célébrités
Tant qu'il y aura
En tous domaines, des propriétés
Partout la mort
A la vie, que des mauvais sorts
Chaque jour
Pourrait être nouveau
Partout chez soi, toujours beau
Plus de temps à perdre
Pour écrire, pour maudire
Comparer, débuter, finir
Plus de temps pour mourir
Pour acheter, vendre, admirer
Compétition, séduction, s'identifier
Le salut d'un mort
Parmi d'autres mortes et morts
Partout
Où, il y a des célébrités
Partout
Où il y a des autorités
Partout
Où il y a des propriétés
De nos révolutions diplômées
De nos organisations autorisées
Déjà la contre-révolution
Y pointe son nez
Déjà, la contre-révolution
Est là, pour nous effacer !
Personne ne doit être connu
La vie n'en veut plus
Quand
Ta vie sera la mienne
Quand
Ma vie sera la tienne
Sans pays, sans religion, sans idéologie
Sans identité, sans nationalité, sans parti
Sans culture, sans écriture, sans facture
Tout ce qui
Passe à la radio, au cinéma
Tout ce qui
Passe à la télévision, participe à des débats
C'est la contre-révolution
Et même et surtout, nos Léo Ferré
Et même et surtout, nos Georges Brassens
Et même et surtout, nos Thiéfaine, nos Lavilliers
Et tous les autres delirium tremens
Tout ce qui est spectacularisé
Chaque nation avec ses spécialités
C'est le visage de la mort
Qui à la vie, jette des sorts
Tout ce qui est connu
De la contre-révolution est la plus-value
A tout ce qui veut être connu
Il faut montrer nos culs !
Même l'anarchie a son Panthéon
Les grandes figures que nous vénérons !
Tout devrait être anonyme
Sans plus aucun patronyme
La vie veut simplement que nous la vivions
La vie ne veut aucune définition
La vie ne veut aucune compétition, classification, tradition

Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Fèces

31 Juillet 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

" Quand le cri ne peut ni être légitimé ni bénéficier de circonstances atténuantes, il reste condamné et peut-être sera-t-il consolé seulement parce qu'on le permet. "

Ronald David Laing ( né en 1927 ) représentant de l'antipsychiatrie

Je vais au cabinet
Y soulager mon robinet
Je vais au cabinet
Y faire quelques étrons, au forfait
C'est la table de travail
Pour y vider ses entrailles
C'est l'excrément, c'est la pisse, c'est l'écriture
C'est de la merde, de la peinture, de la littérature
Et en cas de constipation
Mal au ventre ou au pognon
Fèces, étron, musique, peinture
C'est la table de travail
Pour y vider ses entrailles
Nous allons au cabinet
Y soulager nos robinets
Nous allons au cabinet
Y faire quelques étrons, au forfait
De la pisse, de la littérature
De la merde, de la peinture
Et en avant la musique
De cette mouche qui nous pique
C'est notre table de travail
C'est le water-closet , notre éventail
Pour y vider nos entrailles
C'est de la merde, de la pisse
De l'écriture, de la peinture
De la musique, de la miss
Ce sont des best-sellers
Qui nous prennent dans leurs serres

Patrice Faubert ( 1975 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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La sémantique éversive

27 Juillet 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

A - Allo ?
Il fait chaud !
Oh ! Il ne faut pas se plaindre
B - Mais je ne me plains pas
D'ailleurs, je n'ai rien dit
A - Allo ?
Il fait froid
Oh ! Il ne faut pas se plaindre
B - Mais je ne me plains pas
D'ailleurs, je n'ai rien dit
Nous avons
Des formules toutes faites
Nous avons des formules toutes bêtes
Pour les choses courantes
Des façons de faire désopilantes
Faut pas se plaindre
Cela va, ça va, ça va, ça va, pour ne pas geindre
Automatismes de langage
Qui sont dans nos bagages
Et les exemples sont multiples
Qui évitent pas mal de flip
C'est comme la compétition
Je vous en demande pardon
Qui est là en poésie
Qui est là en sport
Qui est là en peinture
Qui est là en culture
Qui est là en écriture
Qui est là en cinéma
Qui est là en théâtre
Qui est là en musique
Qui est là en politique
Qui est là dans toutes les activités humaines
La compétition partout se promène
Elle est manifeste
Dans le sport
Elle est subtile
Dans d'autres ports
La poésie
A son cent mètres
La peinture
A son cent mètres
Avec ses stars, ses rivalités, ses jalousies
Jalousie de la compétition
Compétition de la jalousie
Le peintre rival du peintre
Le poète rival du poète
Le sportif rival du sportif
Le savant rival du savant
Des gens qui ne s'aiment pas
Qui font semblant, n'est-ce pas ?
Pas d'amitié dans la rivalité ?
Pas d'amour dans la rivalité ?
La société de compétition
La société d'émulation
C'est moi le meilleur
C'est moi que voilà
Nous en sommes les cas
Et partout le malheur
La vie est un cent mètres
La vie est un marathon
Préparez vos chronomètres
C'est la domination, c'est la compétition
Moi, toi, elles, eux, lui
Préparez vos chronomètres
Pour moi, toi, elles, eux, lui
Préparons-nous au départ
D'attendre, nous en avons marre
Attention, c'est parti
La compétition n'est jamais finie
Et n'oublions pas nos dossards
Que nous porterons tôt ou tard
En poésie, en peinture
En sport, en écriture
En science, en sculpture
En cinéma, en musique
En théâtre, en politique
Et vous qui me lirez
Vous vous en offusquerez
Le poète
Jalouse le poète
Le peintre
Jalouse le peintre
L'acteur
Jalouse l'acteur
Le savant
Jalouse le savant
Le sportif
Jalouse le sportif
Ces gens sont en guerre
Et ils et elles ne le savent pas !
Mais ils et elles ont tout compris
Sauf leur hypocrisie, pardi !
Toutes ces activités aliénées
Les guerres savent les alimenter
Toutes ces activités compensées
L'inhumanité sait les renouveler
Je suis l'un des seuls à oser l'écrire
Et vous allez me maudire
Car dans nos prétentions
Pour des dieux, nous nous prenons
Tous les arts
Des diverses bourgeoisies
Peinture, poésie, écriture, musique
Cinéma, théâtre, science, politique
Toute cette pacotille, qui nous donne la trique
Sont le contraire de la vie
Hélas, à part moi, qui le dit ?
Cela me fait de vrais ennemis
C'est mieux que de faux amis !
Les créations de toutes les bourgeoisies
Le poète
Jalouse le poète
Le peintre
Jalouse le peintre
Le musicien
Jalouse le musicien
L'acteur
Jalouse l'acteur
Le savant
Jalouse le savant
Le sportif
Jalouse le sportif
Ces gens sont en guerre
Et ne le savent même pas !
Mais ils et elles ont tout compris
Sauf leur hypocrisie, pardi !
Toutes les activités aliénées
Les guerres savent les alimenter
Toutes les activités compensées
Car l'opinion de la compétition
Est la compétition de l'opinion
Le vrai poète
Peut se passer de la poésie
Qui est morte à la vie
Elle ne s'écrit pas, elle se vit !
Pour tout, il en va ainsi
Tout art est rival
Avec ses sectes et ses cabales
Son bien et son mal
C'est le monde des guerriers
C'est le monde des inimitiés
C'est le monde des jalousies
C'est le monde des hypocrisies
Mais faut pas se plaindre
De pouvoir se plaindre
Il fait chaud
Il fait froid
Les nazis sont au pouvoir
Mais, ça va, ça va, ça va
Les fascistes sont au pouvoir
Personne ne semble s'en apercevoir ?
Mais, ça va, ça va, ça va
Faut pas s'en apercevoir, voilà !
Toute cette pauvreté
Faut pas se plaindre
Il pleut, il fait beau
Il fait froid, il fait chaud
Simplement le dire
C'est encore trop
C'est presque un gros mot
Tout pourrait être pire
Donc, il ne faut rien dire !
Nos expressions toutes faites
Mélangent tout, dans nos têtes !
Les arts confortent le système
Les arts, la société les aime !
L'art prêt à vendre son cul
Pour être adulé, pour être reconnu
C'est pas moi, c'est lui
Toujours la même alchimie
Le langage de la bourgeoisie
Est la bourgeoisie du langage
Qui peut
Se regarder dans une glace ?
Qui peut
Analyser toutes ses traces ?
A - Allo ?
Il fait chaud. Faut pas se plaindre
B - Je ne me plains pas
D'ailleurs, je n'ai rien dit
A - Allo ?
Les nazis sont au pouvoir
Faut pas se plaindre
B - Mais si, de cela, je me plains !
Nos expressions toutes faites
Mélangent tout dans nos têtes
Cela va, ça va, ça va, ça va
Faut pas se plaindre, faut pas s'en apercevoir, et voilà !
 
Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien
 

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L'inconscient de la conscience

25 Juillet 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

Le cerveau
Et ses automatismes
Le cerveau
Et ses déterminismes
La société
Et ses déterminismes
Du laid et du beau
Le cerveau
Et ses signaux électrochimiques
De la construction mentale
Qui est une construction sociale
Intuition de la conscience
Conscience de l'intuition
Qui ne sont
Que de l'expérimentation
Qui ne sont
Que de l'imitation
Nous sommes gouvernés
Par notre inconscient
Tout nous est imposé
Par notre inconscient
A au moins 90 pour cent
C'est la communication des émotions
Qui est non verbale, étonnant, non ?
32 millisecondes pour une décision
100 millisecondes pour une classification
Plus forte est l'émotion
Plus hardie sera la compulsion
Le noyau accumbens
Voudrait tout consommer
Le vilain insula
Rechigne à tout achat
En consommation, en séduction
L'effet d'amorçage
Sait nous tenir en cage
Nous fabriquons de belles images
Tout ou presque
Glisse sur notre conscience
De nos cerveaux, qui nous dansent
Nous sommes des jouets, des fresques
Les routines de pensée
De nos cerveaux qui aiment modéliser
Il faudrait les désactiver
Pour paradoxalement, les stimuler
C'est sans compter
Sans la ronde hormonale
Qui nous manipule, c'est subliminal
Comme le rire qui rapproche
Même à ce qui est moche
Dans le bal
Qui nous rime, et nous anime
Voici l'incontournable ocytocine
C'est l'orgasme, la lactation, l'arme fatale
Ocytocine par l'orgasme
Ou orgasme par l'ocytocine
Qui vient en premier ?
Personne, si tout est lié !
Et la question
Peut-être généralisée
A toutes les autres questions
La réflexion de la séparation
Est séparation de la réflexion
Car il y a des niveaux d'organisation
Toujours complémentaires, toujours en interaction
Tout spécialiste
Qui n'est que spécialiste
Est inévitablement un réductionniste
C'est la force de l'illusionnisme
De ( né en 1974 ) Apollo Robbins
Qui du cerveau, utilise les mécanismes
Est spécialiste, chaque être humain
Qui sur toutes choses, ne connaît rien
Ou si peu, qu'il est par la force de l'ignorance, réductionniste
Mais des forces politiques et sociales
Se mêlent des affaires cérébrales
Déterminant et automatisant, en bien ou en mal
L'environnement social externe
Code l'environnement cérébral interne
Les signaux électrochimiques
Ne s'expriment jamais de façon chaotique
Même s'il est impossible
De refaire en totalité, leur historique
C'est cela l'inconscient, opaque et indicible
L'inconscient de l'inconscience
Est l'inconscience de l'inconscient
Ma puésie est inadmissible
Elle ne joue pas le jeu
Ma peuésie est chimique
De tout, elle fait un feu
Ma pouésie est inclassable
De tout, elle fait une fable
L'ordinateur
Est un inconscient collectif
Des inconscients humains, mêmes rétifs
J'y jette des rimes
De mon inconscient, qu'ainsi, je lime
De temps à autre, il écrivait
Informatiquement, quand il avait, un ordinateur sous la main
Puis un jour, plus rien
Il s'en moquait ou ne le pouvait
Nous nous laissons nos valises
Légères ou lourdes, qu'on se le dise
Et qu'importe, de moi, que l'on médise !
Ainsi, tous et toutes
Nous nous transportons
Ainsi, tous et toutes
Nous nous portons
Comme des vêtements, comme des valises, qui se moquent
Nos automatismes
Nos déterminismes
Nos signaux électrochimiques
En tous temps, tous lieux, toutes époques
Sans jamais
Savoir qui nous sommes
Sans jamais
Vraiment vivre, en somme !
300 substances différentes
Et de façon permanente
Sont dans le corps humain, circulantes
Elles sont notre odeur
Elles sont notre saveur
De joie, de peine, de peur
Comme nos neurones miroirs
Mimétisme de la séduction, qui se laisse boire
Une musique de bon air
Pour le système immunitaire
Pas assez de sérotonine
Et c'est la jalousie maligne
Les 237 raisons, dignes ou pas dignes
De faire l'amour, trépignent
Nous embrasser, c'est nous goûter
De nos bouches aux 29 muscles
De notre testostérone salivée
Par notre langue aux 17 rouages musclés
Nos corps
Sont corpuscules de volupté
Dont nos neurohormones sont inondées
Lubérine, ocytocine, dopamine
Tout ceci est inconscient
De notre corps, nous somme le patient
Et c'est l'environnement social
Qui le désigne comme bien ou mal
Et c'est le monde politique
Qui des hormones, est le flic
Et c'est le monde religieux
Qui rend tout acte sexuel, licite ou odieux
Ainsi
La femme se trouble
De l'infidélité émotionnelle
Ainsi
L'homme se trouble
De l'infidélité sexuelle
La passion amoureuse
Est comme un trouble obsessionnel compulsif
Jalousies dépressives
Pour les femmes
Jalousies paranoïaques
Pour les hommes
Violences conjugales
Qui sont une expression culturelle et sociale
Toute addiction
De la bonne réputation
De l'hyperstimulation à l'hypostimulation
Le système limbique
Est habillé par toutes les bourgeoisies
Avec ses chichis et son schmilblick
Son néocortex dressé, qui aux émotions, cherchent des noises
Ou même la loi de l'évolution
Aurait besoin d'une révolution
Pour que l'homme
Ne soit plus en conquête
D'une femme, toujours la quête
Pour que la femme
Ne soit plus dans la sélection
Du mieux pour la procréation
A l'assaut, par l'apprentissage
Pour en faire d'autres usages

Patrice Faubert ( 2011 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Paraphysique de la folie

22 Juillet 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

J'avais mis
Dans un placard
Qui ne sort que la nuit
Ma démesure et ma folie
Jamais personne ne le sut
Et pourtant, ainsi, il en fut
Des heures et des heures
Sous le soleil
Un anxiolytique qui n'a pas son pareil
Cela n'est pas tant pour bronzer
Mais surtout pour ne pas déprimer
Jamais
Nous ne cessons
De jeter nos troubles sur les autres
Jamais
Nous ne cessons
De transmettre nos ignorances aux autres
Jamais
Nous ne cessons d'agir
Comme des chiens de garde
Jamais
Nous ne cessons d'obéir
A notre société
Qui est une entreprise de brutalité institutionnalisée
Un coup c'est toi
Un coup c'est moi
De l'inhumanité, nous subissons la loi
La société est la folie
L'autre c'est l'ennemi
Personne ne se voit
Personne ne s'écoute
Folie de la religion
Religion de la folie
Folie de l'idéologie
L'idéologie de la folie
Souffrance de la folie
Folie de la souffrance
Ii y a
La folie technologique
Il y a
La folie scientifique
Il y a
La folie artistique
Il y a
La folie sportive
Et la plus répugnante
De toutes les folies
La folie politique
Qui est politique de la folie
Une folie qui jamais ne rit
La folie n'est plus assez folle
Pour se débarrasser de toute politique, cette colle
La folie de toute tradition
Tradition de toute folie
La censure de la folie
Qui est folie de la censure
Mais la folie est honnête
Sa vérité elle respecte
Tu vis dans ton coin
Dans ta cellule, avec ta folie
Je vis dans mon coin
Dans ma cellule, avec ma folie
La folie d'avoir raison
Qui n'est que raison de la folie
Nous ne savons plus rire
Nous ne savons plus lire
Nous ne savons plus dire
Nous ne savons plus écrire
Nous nous faisons peur
Nous nous faisons horreur
La folie
N'est plus clinique
La folie
Fait de la politique
De tous temps, elle fut sadique
Qui avec les iniquités, fornique
Et dorénavant, toute vie
Sera un voyage à travers la folie
Comme feu ( 1923 - 2001 ) Mary Barnes, avec sa schizophrénie
Nous le savons
Et aussi, nos regards s'évitent
Nous nous évitons
Car toutes nos folies militent
Dans un monde sans folie
Tout serait partagé, tout serait gratuit
Boire, manger, copuler, réfléchir, s'amuser
Le jour et la nuit
Enfin, une autre mentalité pour être l'éternité
Quand l'obsolescence de l'idée
N'est que l'idée de l'obsolescence
Les mots nous détournent
Les mots nous retournent
Les mots nous kidnappent
Les mots nous attrapent
Les mots sont des matraques
Les mots sont patraques
Tant et tant de mots
Tant et tant de dessins
Tant et tant de peintures
Tant et tant de gravures
Tant et tant de films
Tant et tant de livres
Tant et tant de tant et tant
Pour ne jamais se comprendre
Pour ne jamais s'entendre
La folie de tant et tant
Tant et tant de la folie
Je ne suis
Que du soleil transformé
Tu n'es
Que du soleil transformé
L'ichnologie de toute forme de vie
Nous sommes le même corps
Nous sommes le même esprit
Les manifestations de sa folie
Et tous les jours, nous naissons
Et tous les jours, nous mourons
Nous devrions, du moins !
Je le dis, sans esprit chafouin
Tout discours est disert
Et au dessert, c'est toujours la guerre
La générosité
D'une ponctualité exemplaire
Pour l'autre, son temps respecté
Est de nos jours, ringarde et retardataire
Il faut rabattre sa coulpe
Être à l'heure et tu loupes !
Seulement l'argent est respecté
La folie de l'argent
L'argent de la folie
Personne ne peut y échapper !
La vérité du mensonge
Est le mensonge de la vérité
Toute opinion séparée
D'un contexte globalisé
Est pathologique et phobique
De ce point de vue
Et si vous m'avez bien lu
Toute critique
Qui est comme une musique
Est islamophobe, gauchistophobe
Fascistophobe, libéralophobe
Anarchistophobe, naziphobe
Capitalistophobe, écolophobe
La folie des étiquettes
Les étiquettes de la folie
Pour une seule et même folie
De fausses différences, un même pipi !
Notre érudition dans la violence
Tous les jours, nous pratiquons cette démence
Moi, toi, eux, elles, lui
La folie de la violence
Est violence de la folie
Folles et fous qui s'envient
Dans la folie peuvent se promener
La planète Terre est un asile d'aliénés !
L'amour y est en camisole
L'amitié y est une parabole
Toute autorité est une folie
La folie de toute autorité
Tout pouvoir est une folie
La folie de tout pouvoir
L'autorité du détachement
N'est pas le détachement de l'autorité
Le pouvoir du détachement
N'est pas le détachement du pouvoir
La folie de l'information
L'information de la folie
Propagande de la folie
Folie de la propagande
De ce qui est la même chose
De ce qui est la même prose
Célébrité de la folie
Folie de la célébrité
Car pas de paix sans guerre
Car pas de richesse sans pauvreté
Car pas de police sans criminalité
Car pas de révolutionnaires sans réactionnaires
La génétique de la folie
N'est que la folie de la génétique
Même la folie clinique
N'est jamais génétique
Elle est toujours un regard politique
Un codex déontologique
Se conformer, se normer
Pour ne pas se faire remarquer
Mais la folie est une souffrance
La souffrance de la folie
Et moi, c'est toi, c'est elle
Et toi, c'est moi, c'est elle
Moi, toi, lui, eux et elles
Mais dans la folie
Aucun rescapé
Que des macchabées
Tout pourrait être différent
Aucune propriété, tout partagé, un plaisir permanent
Mais dans la folie
Aucun rescapé
Que des macchabées

Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Le cerveau reptilien

16 Juillet 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

De la réconciliation
Chez les primates
Comme chez tous les deux pattes
Au lit
Cela n'est jamais fini
Du plus humble
Au plus fat
Du plus louftingue
A la peau blanche, noire, jaune, rouge ou mate
Et quand la sexualité circule
Toujours juste est le calcul
Mais quand l'énergie sexuelle
Se disloque
C'est tout le couple qui débloque
C'est le conflit ou le divorce
A moins d'une autre amorce
Car avec les nuages, souvent c'est la pluie
Puis le tonnerre, puis le déluge
Et plus aucun refuge
Le cerveau reptilien
Nous mène à la baguette
Le cerveau reptilien
Boire, manger, copuler, c'est trop bête !
La réconciliation
Par la tête
Pour vraiment faire la fête
Et de son sexe, ne pas retourner sa veste
Le cerveau reptilien
Nous mène à la baguette
Le cerveau reptilien
Boire, manger, copuler, c'est trop bête !

Patrice Faubert ( 1985 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Le solfège

14 Juillet 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

C'était
Il y a fort longtemps
C'était
Notre professeur de chant
Elle nous enseignait le solfège
Avec sa jupe plissée beige
Elle faisait salle comble
Il fallait refuser du monde
Et toujours des resquilleurs
Qui d'autres classes, venaient d'ailleurs
Parfois, elle portait un tailleur
Et sous son corsage, des seins aguicheurs
Sur ses jambes qui se croisaient
Sous un bureau ouvert, nos regards s'attardaient
Ses bas étaient de couleur chair
De sa coquinerie sans en avoir l'air
De temps à autre, il arrivait
Que ses deux cuisses s'écartaient
Et dans la classe, pas une parole ne s'échangeait
Seules quelques mouches volaient
Plus de dix ans plus tard
Le souvenir en est toujours salace
Quand dans notre pantalon, s'agitait une limace
Certes, la classe de chant
Avait son charme
C'était
Il y a fort longtemps
De ce qui troublait nos âmes

Patrice Faubert ( 1970 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Paraphysique de la communication/propagande

13 Juillet 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

Le rayonnement cosmique
Infiniment plus que le dioxyde carbonique
Et tout autant que l’activité solaire
Des phénomènes qui structurent des aérosols, au niveau planétaire
Déterminant l’orientation climatique
La voie lactée
Nous ravage
Les bras spiraux
Se moquent de notre météo
Tout cela fait les nuages
Les lois de l’Univers
Se rient de la météorologie, de nos comptes faussaires
Se gaussent de nos calculs pécuniaires
Les puissances d’argent
Contrôlent et orientent les recherches des savants
Ainsi
Nous sommes le faux
Pour un sucre
Nous faisons le beau
Ainsi
Nous sommes dans le faux
De l’incommunicabilité des mots
Comme dans une pièce d’un sot
Ainsi
Je vois partout
Des gens, qui savent rien sur tout
Et tout sur rien
Et surtout, beaucoup de rien sur tout
Que de tout sur rien
Et pourtant
Plus je lis, plus je me documente
Moins je sais, et plus mon ignorance augmente !
Ainsi, en 1934, au cinéma
Le spectaculaire s’affirmait déjà
Avec de feu ( 1862-1934 ) Louis Barthou
En même temps que feu ( 1888-1934 ) Alexandre premier de Yougoslavie
Puisque au même moment, ils perdirent la vie
Des mains de feu ( 1897-1934 ) Vlado Tchernozemski
Un nationaliste bulgare, qui pour son pays
Voulait la Macédoine, à sa patrie
Et il fit feu de toutes parts !
Nous n’avons que des habitudes
Nous n’avons que des certitudes
Qui ne sont que des automatismes
Qui ne sont que des déterminismes
Ce qui est vrai aujourd’hui
Demain sera faux, deviendra une hérésie
Il ne faudrait
Avoir aucune habitude
Il ne faudrait
Avoir aucune certitude
Certes
Nous ne valons pas rien
Certes
Nous ne savons rien
Cette outrecuidance
Qui nous caractérise
Cette prétention
Qui nous valorise
C’est-à-dire
Tout le monde
Cette grande folie qui nous inonde
Toute certitude
Est fasciste
Toute habitude
Est stalinienne
Tout achat
Est capitaliste
Que personne ne se méprenne !
Le fascisme
Circule dans nos veines
La culture
Est toujours un peu stalinienne
Que personne ne se méprenne !
Il n’y a pas des idéologies
Il n’y a que l’idéologie
Le gauchisme de l’idéologie
Le fascisme de l’idéologie
Le stalinisme de l’idéologie
Le capitalisme de l’idéologie
Qui ne sont que de l’idéologie
Comme le corps humain
Qui sur lui
Peut mettre différents habits
Pour ainsi, jouer au plus fin
Tous les mots
Qui nous font devenir scatophages
A la terreur permanente, c’est un carnaval
Où tous les coups font mal !
C’est une poignée de charlatans
C’est une poignée de truands
Mais aux millions de complices
Qui nous arrosent de leur pisse
Et où partout, c’est le précipice !
Et si nous sommes engrammés comme eux
Nous sommes pareils qu’eux, parbleu !
Au présent
Car c’est à tout instant
Difficile de se séparer de soi
Le codage nerveux fait toujours sa loi
Du conditionnement social, qui est le roi
A un, à deux, à trois
On y danse, on y danse
Ancienne ou nouvelle génération
Aucune ne fait exception
La vénération du bruit, la peur du silence
Tout
Est devenu de la propagande
Il faut y apporter son offrande
Les vêtements que nous portons
Les aliments que nous mangeons
Les livres que nous lisons
Nos programmes de télévision
Tout ce que nous disons
Tout ce que nous entendons
Quand nous travaillons
Quand nous inventons
Quand nous créons
Quand nous détruisons
Quand nous construisons
L’idéologie de la propagande
Est la propagande de l’idéologie
Toute image de soi
Est une image de l’autre
Toute image est une propagande
La propagande de l’image
Le capitalisme
Est une bombe thermonucléaire
Son champignon irradie les terres
Son champignon irradie les mers
Le capitalisme de la propagande
Est la propagande du capitalisme
Qui comme le ventre d’une femme, remplit la Terre
Dans sa matrice, des chimères
Dans son antre, la vie chère
Et des idées de répugnance
De toutes les boîtes de surveillance
Tout le monde surveillé
Par tout le monde
Tout le monde fiché
Par tout le monde
Tout le monde espionné
Par tout le monde
Les gens toujours prêts à voter
Pour la canaille respectée
Et à laquelle, ils et elles, aiment s’identifier
De fait
Il n’y a plus que le fascisme
Le fascisme d’extrême gauche
Le fascisme de gauche
Le fascisme de droite
Le fascisme d’extrême droite
Les quatre mamelles indispensables
Au capitalisme, qui fait disparaître même le sable
La communication de la propagande
Est la propagande de la communication
C’est l’anarchie ou le chaos
C’est l’anarchie ou plus que des robots
Feu ( 1900-1980 ) Erich Fromm, l’avait compris
La plupart des gens, ont peur de la liberté
C’est un masochisme institutionnalisé
Où les gens aiment se faire mépriser
Et admirent des crapules télévisées
Inutile de citer des noms
Car il n’y a pas d’exception !
Il faut en voir le moins possible
Pour ne pas griller les fusibles
La solitude devient un luxe
Avoir le courage d’en créer le flux
L’humanité est complètement misanthrope
Noirs, blancs, jaunes, métis, c’est interlope
De la bêtise, on ne peut plus s’isoler
Dans le train, le métro, le bus, il faut les supporter !
Ce monde est une fabrique de haine
Ce monde usine la peine
De la souffrance, de la torture, nous sommes rois et reines
Malgré tout
Tout n’est pas pareil
Il y a encore des merveilles
Même si toutes les bêtes, ont peur de nous
Car nous sommes des folles et des fous !
L’extrême gauche de la politique
Est nettement plus sympathique
Que l’extrême droite de la politique
Plus brutale, primaire, rétrograde, du fric et des flics
L’esprit qui ose
Ne mélanger rien, faire la part des choses
Sinon, c’est la facilité
Du tout rejeté, sans être analysé
Le relatif n’est jamais absolu
Qui est l’absolu du relatif
Comme feu ( 1893-1975 ) l’humoriste Pierre Dac
Je ne suis pas
Pour
Tout ce qui est contre
Je ne suis pas
Contre
Tout ce qui est pour
Même si la vie est un sacré micmac
Dans cette société du profit
Où tout le monde est en rang
Celui qui sort de ce rang
Se fait remarquer facilement
Le rang policier, le rang militant
Le rang militaire, le rang artistique
Le rang sportif, le rang musicien
Le rang délinquant, le rang savant
Toutes les sortes de rang

Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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