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GHB, détournement du capital

22 Octobre 2018 , Rédigé par Patrice Faubert

Que le GHB
Drogue, la seule, sans aucune toxicité
Soit interdite d'être consommée
En dit long sur notre société
C'est feu ( 1914 - 1995 ) Henri Laborit
Qui avait, avec son équipe, dans son laboratoire, sut la trouver
Ce qui, déjà, suffit à l'expliquer
Car un savant anarchiste
Dérange la société capitaliste
Et tous les prétextes sont faciles à trouver
Pour qu'une substance ludique soit réprouvée
Je pus en prendre pendant une vingtaine d'années
Cela rend euphorique, cela fait bander
Le système préfère le gros rouge qui tâche
Qui pourrait aussi faire viol, que je sache
Vraiment, des fadaises
Pour des histoires de baise
Car n'importe quelle chimie
Ce à haute dose, peut donner des envies
Un prétexte de haute plaisanterie
Le GHB était à prendre en jus de fruit
Et si on le souhaite, par la connerie, cela n'a pas été compris !
Tous les loufiats du système
Se vautrent dans la soumission et l'aiment
Cela a de la vaisselle de fouilles
Il n'empêche, c'est des nouilles
Même sans être Jeff Bezos
Je préfère quand même Guy Bedos
Bezos, serait l'homme le plus riche du monde
Qui d'ailleurs, aucunement, ne me faconde
Il faut préférer l'esprit fécond
Même si, il est sans un rond
Dormant dans le galetas
Mais pour toute chose sensée, criant hourra
Ceci dit
Plus l'on est pauvre, et c'est sans hypocrisie
Plus l'on est dépendant du système
Ceci dit
Plus l'on est riche, et c'est sans hypocrisie
Plus l'on est indépendant du système
C'est un paradoxe peu fréquentable
Il n'est rangé dans aucun cartable
Le système est figé
Comme dans la banquise arctique
12000 particules de plastique par litre, figées
Il est plus qu'atteint le point critique
Le système, notre système, est organisé comme un bordel
Avec donc un fonctionnement prostitutionnel, bien réel !
Très jadis
L'occupation prostitutionnelle
Pour Paris, 55 heures dans les bordels
Pour la province, 37 heures dans les bordels
Il est insatisfait l'instinct sexuel
Encore que cela soit aussi culturel
Il faudrait de nos esprits, un nouvel éclairage
Et à propos d'éclairage
Très jadis
C'était un luxe, cire, suif, pour les bougies
Les ténèbres pour les gueux, la lumière pour l'aristocratie
Feu Louis le quatorzième
La police et l'éclairage public, introduisit
Netteté, clarté, sûreté
Fin 17ème siècle, la lanterne royale
Fut adoptée par l'Europe des capitales
1765, le réverbère naît
Lanterne à huile, allumeur professionnel
Puis, l'éclairage à gaz, autre ritournelle
1844, la lampe à arc électrique
Le tout un petit peu mélangé
Et à tout, l'on se fait
Mais elle finira par l'emporter la fée électricité
De nos jours
Où à l'aberration, l'on fait la cour
L'éclairage public
C'est 40 pour cent de la facture électrique
De toute ville, le LED, tout s'emmêle
Il y a aussi
La technologie de la mode
La mode de la technologie
Et le pétrole et la mode
Sont les deux plus polluants, industriels
80 milliards de vêtements, par la mode
Sont produits chaque année
De quoi halluciner
Les marques
Les grandes marques
Ne sachant plus ce qu'elles produisent
Tout leur échappant, qu'on se le dise
Et bientôt
Des vêtements digitaux
Avec la 3D, copiant des originaux
La mode de l'anti-mode
C'est encore une mode
Vêtements paupérisés
Vêtements détournés
Vêtements récupérés
La société spectaculaire marchande techno-industrielle
Veut et peut tout coder
Veut et peut nous coder
Nous en sommes les produits bien formatés !
 
Patrice Faubert ( 2018 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien
 
 

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Politoscope plurivalent

17 Octobre 2018 , Rédigé par Patrice Faubert

Le lait maternel
Dans le gosier, plus que miel
Pour l'autre
Le sperme
Pour l'autre
L'urine
Mais là, pour soi
Des vitamines
Je sais, mes élucubrations vous enquiquinent
Boire le lait de femme si anticancéreux
De l'érotisme fructueux
Et à même le nichon
Politiquement incorrect, ô con
Ce lait si médicament
La femme n'est pas une vache laitière
Que l'on pourrait, selon l'envie, traire
Allez
Les féministes, un peu d'humour
Prenez cela comme un calembour
Lait de femme, lait de vache
Je vais me faire trancher à la hache
Mais après tout
1909, premier lactarium, pour le coup
Mieux qu'un verre de vin
Qui à haute dose, la réflexion, éteint
Un verre de lait de femme, nouvelle phase
Ou au sein, veinard de nourrisson, l'extase !
Politoscope des pensées et actions
Polarisation des opinions
Des opinions de la polarisation
Ce qui se fait
Ce qui ne se fait pas
Ce qui se fera
Ce qui ne se fera pas
Prévision de la répétition
Prévision de l'imitation
Selon d'un moment, l'engrammation
Réseaux en construction
Communautés en structuration
Mais
Tout ce qui, présentement, est vrai
Ou, surtout, est considéré comme vrai
Sera, demain, faux
Ou, surtout, considéré comme faux
En science, en philosophie
En sexualité, en économie
En poésie, en technologie
En esprit critique, en politique
Même l'humour
Même le calembour
Sauf l'horreur, aux nombreux tours
Comme feu les sinistres zoos humains
Pour des êtres humains traités comme des moins
Salut à vous, peuples humiliés, le souvenir pas vain
Culture d'une époque, c'est certain !
35000 personnes exhibées, ô terreur
Entre le 19ème et le 20ème siècle
1,5 milliard de visiteuses et de visiteurs

 " Mais il faut aussi faire connaître vos opinions de cette puissance impériale, les zoos humains sont donc une fabuleuse opportunité, car d'un seul coup, l'on va pouvoir faire vivre ces conquêtes impériales à ceux qui ne voyagent pas "
 
 Pascal Blanchard ( historien )

Tout être humain, cependant
Devrait vouloir être sybarite
Et bouffer la vie à pleines dents
D'un irréductible rite
Avoir aussi, donc, accès à toutes les vitamines
1911, naît la notion de vitamine
Dans le monde, un marché de cent milliards
Certes, il en faudrait pour tout chiard
Par jour, 15000 litres d'air, de la respiration
De l'intéroception et de l'extéroception
Fin 15ème siècle jusqu'au début du 17ème siècle
Scorbut, deux millions de marins, sont morts
Sans vitamine C, le mauvais sort
13 vitamines
A/B1/B2/B3/B5/B6/B12/B9/B7/C/D/E/K
Carence des sociétés
Sociétés de carence
Le capital en étant l'évidence
Tout s'y fidélisant en dyspnée
La barbarie, elle, rarement essoufflée
 Et voir, simplement, un escalier
Peut déjà, inconsciemment, essouffler
Et tout étant pareillement conditionné
De tout ceci, est né
Une psychosomatique de la manipulation
Tout gouvernement en a l'utilisation
Car, hélas, le plus souvent
Des révolutionnaires sans aucune révolution
Car, hélas, le plus souvent
Des révolutions sans révolutionnaires !
 
Patrice Faubert ( 2018 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien
 

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Plus d'hôpitaux, à bas les aéros

12 Octobre 2018 , Rédigé par Patrice Faubert

Toutes les bourgeoisies
Récupèrent, tout ce qui est récupérable
De toute erreur, elles se mettent à table
Avec toujours ce faux air affable
Les valeurs de la bourgeoisie éclatée
Donc, des bourgeoisies, partout, sont acclamées
Ainsi
En France
Sur les 35 millions d'habitations
Des millions sont des pavillons
Plus d'un français sur deux, propriétaire de son logement
Ce qui va aussi avec l'endettement ou le surendettement
En Europe, sept personnes sur dix, au moins
Sont propriétaires de leur logement, parfois, d'autres biens
Cela va avec du conservatisme et de la réaction
Après cela, allez faire une révolution
Mais
Des propriétaires de leur toit, c'est plus rare
Peuvent être des révolutionnaires
Mais des locataires de leur toit, c'est pas rare
Peuvent être des réactionnaires
Mais le principal serait d'avoir
Un toit sur la tête
Amenez vos nichons que je les tète
Tout être humain devrait y avoir droit
Cela devrait être effectif, comme ce qui va de soi
Ni locataire
Ni propriétaire
Tout devrait appartenir à tout le monde
Main dans la main, comme une ronde
Nouvel esprit, nouvelle fronde
Tout individu étant unique, irremplaçable
Plus qu'un roi, il devrait être fêté
Toi, moi, eux, ils, elles, une vraie créativité
Ne voulant accoucher aucune célébrité
Ne voulant accoucher aucune notoriété
Quant tout se transforme en humanité
Quand tout se transforme en affectivité !
Aussi
Il faudrait pouvoir se déplacer
Partout, sans aucun papier, sans rien à prouver
Sans jamais devoir se justifier
Tout devant se faire selon les besoins
Car il y a peu de besoins réels
Beaucoup de besoins artificiels
L'automobile collectivisée
Il y aurait toujours plusieurs passagers
Selon les trajets, les lieux, les endroits
Il suffirait d'avoir sa pancarte, ma foi
Toute voiture devenant taxi
Et tout ainsi, en anarchie
Tout devenant d'utilité publique
Sans plus aucun souci de fric
Dans les années 20, aux USA
Cela était parfois de l'artisanat
Plus de 80 pour cent du parc automobile, aux USA
Au niveau mondial, l'industrialisation rend tout débile
Et à propos de partage, de la gratification
Tout budget militaire est une abomination
Aux USA, le B21
Un bombardier américain
Pour pouvoir lancer des missiles nucléaires
Tout le monde laissant faire
550 millions de dollars la pièce
La guerre émarge toujours à la même caisse !
Il faudrait une photo à la feu ( 1939 - 1970 ) Gilles Caron
De 1968, photographiant au meilleur larron
Tout se tenant
Du capital, tous les liants
Et pas étonnant
Si tout gouvernement rémunère la formation des syndicalistes
Tous les syndicats légaux défendant le trésor capitaliste
Et surtout pour l'armement militaire
De honteuses dépenses somptuaires
Et pas de grisbi pour les hôpitaux publics
C'est d'une inconscience psychotique
 
 " L'on perd en qualité, je ne sais pas si cela veut dire quelque chose l'hôpital public, l'on essaye  de bien faire, vite, et forcément l'on fait mal, l'on est mal traitante ou mal traitant, en ne répondant pas à la sonnette d'un malade, l'on est mal traitante ou mal traitant, en allant pas mettre un bassin, parce qu'après on le fait involontairement, déjà occupée ou occupé, et que l'on a que deux jambes et deux bras. "
 
 Valérie Pittet ( aide-soignante en région parisienne )
 
Au lieu de fabriquer des aéros
Il vaudrait mieux construire des hôpitaux
Et l'on pourrait dire la même chose
Pour tant et tant d'autres choses
Rien qu'en France, avec les millions de périurbains
Sans compter les urbains et les sans rien
Tout cela sans les habituels entrechats
Tellement simple à comprendre, holà
Que cela en devient difficultueux et compliqué, voilà !
 
Patrice Faubert ( 2018 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien
 

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L'anarchie en quelques exemples

7 Octobre 2018 , Rédigé par Patrice Faubert

" Parce que je suis né gitan, de la tête aux pieds, le monde est ma maison, le ciel est mon toit, la terre est mon sol; Parce que je suis né gitan, j'ai de quoi parler . "
 
Pedro Amaya
 
Paroles de gitans ( Alice Becker-Ho ) Ed : Albin Michel
 
Dans une société
Libertaire
Dans une société
Révolutionnaire
Donc, sans plus aucune frontière
Plus aucun mariage
Plus aucun divorce
Plus aucune propriété
Plus aucune clef
Plus aucune porte fermée
Mais, bien sûr, le droit de s'isoler
Nouveaux rapports en amorce
Les femmes, sexe fort, feraient le premier pas
Les hommes en resteraient cois
Tout le monde sexerait
Tout le monde s'épanouirait
Tout le monde communiquerait
Selon les envies, selon les souhaits
Mais rien d'obligatoire, au tout vrai
Et les âges
Tout le monde se ficherait
Seule l'attraction idiosyncrasique l'emporterait
En évitant tout abus par le respect
Ce sont nos passions qui nous définiraient
De toute profession, l'on se moquerait
Et puis, une heure par jour, l'on travaillerait
Et encore, moins, il faudrait
Très peu d'enfants, l'on ferait
Plus aucun papier, il y aurait
Contraception, avortement, stérilisation
Le monde entier s'y mettrait
Petit à petit, toute doctrine réactionnaire, disparaîtrait
C'est avec frénésie que tout le monde vivrait !
Toutes les armes
Partout, dans le monde, l'on détruirait
Récalcitrants et récalcitrantes
Par suivre le mouvement émancipateur, ils et elles, finiraient
Partage réinventé, idées mutantes
Abolition du commerce et de l'argent
Au tout gratuit, au tout se partageant
Pour les envies et les disponibilités
De nouveaux signaux pour les signifier
Plus les problèmes, ainsi, du surendettement
Souvent inhérent à un licenciement
En Islande
Pour une couronne empruntée
C'est au moins vingt fois plus qu'il faut rembourser
En France
Pour un euro emprunté
C'est au moins deux fois plus qu'il faut rembourser
Société de recouvrement pour harceler
Avec des dix pour cent, en plus, de pénalité
Car il y a la maladie, l'impromptu, le divorce
De la saisie bancaire qui passe en force
De tout un marketing
Le capital est un ring
Consommation de l'identité
Identité de la consommation !
Mais nous sommes
Dans la société du simulacre
Oui, je suis acide et âcre
Quand même le vrai ment
Comme aussi les faux monuments
Du copier/coller, en Chine, en Afrique
L'architecture est une pompe à fric
Chaque pays avec son monde fictif
Tourisme international à domicile
Pour les pauvres en cité, c'est plus facile
Comme aussi pour les enfants
Fausses réponses à leurs nombreuses questions
Sinon, leur curiosité, tendrait vers la révolution
Enfants noyés par de fausses ou vraies informations
Et le cerveau humain, même en pleine motivation
Ne perçoit
Que peu d'informations à la fois
Un décalage avec la compréhension
Comme
Mars/Terre, 4 à 22 minutes, pour la transmission
Là, selon la distance, ailleurs, selon la disposition
Le capital est un bal costumé et masqué
Il faut sans cesse s'y déguiser
Sous des mots, s'y dissimuler
Sous diverses apparences, s'y conformer
Avec une identité toujours confisquée
Soumise, de gré ou de force, aux lois du marché !
 
Patrice Faubert ( 2018 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Business de l'inhumanitaire

3 Octobre 2018 , Rédigé par Patrice Faubert

" Les gémissements écologistes de cette époque ne sont que des sophismes. Demander à l'Etat aide et protection revient à admettre par avance toutes les avanies que cet Etat jugera nécessaire d'infliger, et une telle dépossession est déjà la nuisance majeure, celle qui fait tolérer toutes les autres. "
 
 Prospectus de l'Encyclopédie des Nuisances, septembre 1984.
 
Et l'on peut envisager
Contre toute manifestation contestataire
Tout un arsenal répressif utilisé
Encore pire que le déjà arrivé
Tout gouvernement n'hésitant plus à le faire
Or, forcément, car tout gouvernement est réactionnaire
Et contre les courageux blacks blocs
Les armes des flics, c'est pas du toc
Cependant, si tout le monde s'y mettait
Tout pouvoir serait balayé, il est vrai
Nous pouvons prévoir
Pas impossible à croire
Des blessés, des morts, de l'effroi
Le désespoir, la misère, en font foi
Tout cela étant arrivé, cent fois
De l'avenir, du présent, du passé
Toujours les VRP du capital
Des pauvres gens, se fichant pas mal
Toujours, un personnel politique
De la répugnance, de la fosse septique
Soit, les éliminer
Soit, les rééduquer
La gauche du capital
L'extrême gauche du capital
La droite du capital
L'extrême droite du capital
Toute sa militance, fatal !
Mais, la plupart des gens
Ne sont aucunement des militants
Simplement
Les gens suivent le mouvement
Mouvement où tout est anonyme
De l'autre, chacune, chacun, est le mime
Comme les 600 femmes qui chaque année
En France, sous x, vont accoucher
Renonçant à être des mères
Et à la morale, anonymat qui peut déplaire
L'instinct maternel
N'est qu'une construction culturelle
Le Luxembourg et la France, deux seuls pays
Aucun renseignement, anonymat garanti
Mais
Toute la vie, cela suit
Car, le poison du secret
Est le secret du poison
Dans la séparation des êtres, des choses, jamais, l'on ne s'en défait
Et à propos de pays
Les personnes réfugiées dans le monde
Sont à elles seules, un pays
Vingt millions de gens réfugiés
Dans divers camps, enfermés
Invisibilisés par des entreprises privées !
Avec un gigantesque marché
Des campements, comme à Calais, implantés
Des villes containers
Tout un business de la misère
La misère de tout business
Pas seulement la paire de fesses
Toute une industrie de l'humanitaire
Tout est bon pour faire des affaires
Avec tout un discours logique
La logique de tout discours
Justifiant ainsi, le contre et le pour
Dernières trouvailles technologiques
De l'iris, surveillance biométrique
L'humanitaire des sociétés privées
Par d'anciens des services secrets, occultes conseillers
Pour le profit des actionnaires
Des zones d'attente, des camps de réfugiés, des centres de rétention
La misère humanitaire
Profitant en expérimentant, à toute technologie sécuritaire
Comme le fonctionnement même de la société en général
Les vies de merde sous le capital
Faisant admettre par toute une propagande, que tout n'est pas si mal
De la merde dorée
De la merde rouillée
En vente partout
Que l'on peut apercevoir en tout
Pour très pauvres, pauvres, riches, très riches, c'est fou
De cerveaux expropriés et parfaitement conditionnés
Afin de ne plus réfléchir et de tout accepter !
 
Patrice Faubert ( 2018 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien
 

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Paraphysique de l'irrémissible amnésie

1 Octobre 2018 , Rédigé par Patrice Faubert

Le monde est comme un galetas
Que dissimule toute richesse, voilà
Demander un service
Dans notre société des sévices
C'est se mettre en position d'infériorité
Puisque la plupart des relations sont de compétitivité
Je te dois tant
Tu me dois tant
Il te doit tant
Tout ce que tu fais pour moi
Tu le fais avant tout pour toi
Si tu le savais
Le moindre reproche, tu n'oserais
Donc, le solliciteur
Devient un dominé
Et la personne sollicitée
Devient une dominante
Mais c'est seulement
L'organisation actuelle de la vie
Qui le veut ainsi
Car après, tout le reste, suit
Cela n'est pas de naissance
Le milieu de naissance fait de la résistance
Il faudrait croire
Que notre genre de vie
N'est pas négociable
Nous préférerions crever, c'est pitoyable
Et puis, la pauvreté
Souvent sous-informée
Ou mal informée
Toujours ou souvent de droite
Certes, tout est de droite !
Salauds de pauvres
Salauds de riches
Retour vers le passé
Qui n'est que l'avenir du passé
Populisme fasciste bien placé
1947
Après la guerre, une France dévastée
5 millions de personnes mal logées

Il fallait tout reconstruire, tout recommencer
Quand sous les bombes, tout a été pulvérisé
Reconstruction générale, des restrictions, de la famine
1200 calories, hiver 1944
1000 calories, janvier 1945
900 calories, avril 1948
FTP/FFI et autres qui deviendront l'armée française
Avec tout, l'Histoire prend ses aises
Des milliers d'exécutions sommaires
Du règlement de comptes ordinaire
-15 à Paris
-17 à Toulouse
Et pour le marché noir
C'était encore le grand soir
Avec dans une manifestation
Un panneau de revendication
" Pour un revenu minimum vital "
Et la haine du boche
Or, toute haine avilit, toute haine est moche
L'on ne squattait pas des logements
L'on réquisitionnait des logements
Avec 700.000 prisonniers allemands
Pour la France, la reconstruisant
Et aussi, surtout, la déminant
Il y avait cent millions de mines
5000 allemands sautèrent sur une mine
La guerre en continuation de la guerre !
Le parti communiste français stalinien
Avait une organisation clandestine
Quarante mille hommes armés aux ordres de Staline
Qui de tout cela, ne fit rien
Tout un temps
Des baraquements et des ruines
Tout un temps
1951
L'épuration sauvage ou contrôlée
Avec des règlements de comptes, tout terminé
1950
Fin des tickets de rationnement
De tout cela
Qui se souvient ? Irrémissible !
Hein ?
Les jours heureux du CNR
Que le patronat français a su défaire
1945
100.000 français et françaises
En indignité nationale, tout était braise
Deux millions de prisonniers qui rentraient
Des milliers et milliers du STO, un drôle d'effet
La tragédie juive occultée, cela déplaisait
Puis quelques années après
800.000 naissances par an, pour un autre replay !
Pas bien, cela allait
Cela irait mieux, l'on se disait
1944/1945
Occupation américaine
Après l'occupation allemande
La France, elle
Occupait ses colonies marchandes
Cette France aux vingt mille femmes tondues
Par de faux résistants mais de vrais tordus
Après la guerre
C'est encore et toujours la guerre
De la guerre militaire
De la guerre économique, guerre moins claire
La géographie universelle
Est sans pays
Est sans patrie
Est sans parti
Elle est anarchie
Aucune frontière
Aucune propriété ni aucune guerre
Elle est révolutionnaire
La géographie culturelle
Est tout le contraire
Des pays
Des patries
Des partis
Des frontières et des guerres !
Et de la guerre
Sans cesse continuant la guerre
D'une façon l'autre
D'un apôtre l'autre
1966 à 1974
46 essais nucléaires en atmosphère
Pauvre Polynésie française, l'armée sait y faire
Avec comme fruits empoisonnés
Orgueil atomique d'une politique concertée
Peu de gens connus pour s'y opposer
Des leucémiques et des cancéreux
Honte aux militaires français, honte à eux
Car de tout ce qui s'en suivrait
Bien sûr, l'armée française le savait
Sans compter
147 essais atomiques souterrains
De tout cela
Qui se souvient ?
Hein ? Irrémissible !
Et tôt ou tard
Tsunami, glissements de terrain, c'est du salopard !
 
Patrice Faubert ( 2018 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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