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Articles récents

L'annonce

10 Novembre 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

Il voulait, il s'en pâmait
Une femme très femme
Avec ou sans diams
A la sensualité de Dawn Addams
Il voulait, il s'en charmait
Une femelle, façon Elisabeth Taylor
Pour un pauvre, et puis quoi encore?
Il voulait, c'était sa came
Un sexe féminin, pour le désaltérer
Et des seins, pour sa soif, apaiser
Une sorte de Gina Lollobrigida
Pour avec elle, touche-pipi, dans les draps
Il voulait, incorrigible rêveur
Une douce dame, sans aucune noirceur
Toujours prête à le consoler
Toujours prête à le câliner
L'annonce, c'est l'imaginaire
L'annonce, c'est un autre univers
D'êtres qui n'existent pas
D'êtres qui font les cent pas
A la recherche d'un autre temps
Qui s'écoule toujours lentement
A la recherche d'une autre vie
Avec semblable et différente, une autre mie
Il voulait, c'était sa came
Un sexe féminin, pour le désaltérer
Et des seins, pour sa soif, apaiser
Une femelle, façon Elisabeth Taylor
Pour un pauvre, et puis quoi encore?
Car pour cela, il faut gloire ou or !


Patrice Faubert ( 1975 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Paraphysique de la subversion

10 Novembre 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

Le 16 septembre 1943
Les bombardiers américains
Ô paradoxe, de la France alliée
Lâchèrent sur Nantes, les vilains
Des bombes qui firent 963 victimes
Les bombardiers avec ténacité
Revinrent le 23 septembre, ô faquins
Terminer la besogne, qui fit cette fois, 500 victimes
Dans cette guerre, les alliés
Avec leurs avions meurtriers
Envoyèrent au cimetière
60.000 à 75.000 françaises et français
Mais la mémoire collective, le tait
L'inconscient collectif est dérangé, par ces faits
Ainsi, tous les faits de guerre
Peuvent toujours s'interpréter, d'une certaine manière!
Si l'on reçoit une bombe alliée
Sur sa gueule terrorisée
Cela n'est jamais bien acceptée
Sauf d'être niais ou endoctriné
Une bombe c'est toujours une bombe
Peu importe qui l'envoie, et où cela tombe!
La poésie doit raconter la vie
Celle d'hier, du passé, d'aujourd'hui
Des faits d'histoire
Ce qui remplit nos mémoires
La poésie, ce n'est pas, faire son petit pipi
De jolis mots, de belles insouciances
De belles phrases, de la délicieuse romance
La poésie doit raconter la vie
C'est une poésie proscrite
C'est une poésie interdite
Il n'y a pas de lieu pour cela
C'est une uchronie de l'au-delà
C'est le fusil tragique de feu (1896 - 1936) Durruti, accident ou plutôt tuerie
C'est la tortue de feu (526-456 avant J.C) Eschyle, et sa moquerie
Et ainsi, et à tout instant
Absolument tout, aurait pu être différent
Le terme souvent utilisé de néo
Est ainsi employé absurdement
Il n'y a pas de néo-nazis
Mais tout simplement des nazis
Le nazisme n'est jamais mort
Il n'y a pas de néo-fascistes
Mais tout bonnement des fascistes
Le fascisme n'est jamais mort
Rien n'est jamais vraiment nouveau
Tout est terriblement vraiment ancien
L'idéologie droitière et réactionnaire
Est parfois bien grimée
Comme dans l'humour télévisé
Façon Groland ou Canal plus, version des guignols
Où des ratés, l'on se fiche de la fiole
Et c'est toujours l'idéologie
De la réussite de l'intégration
Qui n'est que l'intégration de la réussite
Scotomisée par l'humour noir, qui dynamite
Mais celui qui ne réussit pas
Est finalement un crétin
Et pour conclusion, celui qui réussit
Est un type bien, à la limite
Mais c'est de l'humour
Et même sans doute, de l'amour
C'est toujours sous forme d'humour
Que l'on déverse ses mauvais tours
Une façon de dire
Ce que l'on pense vraiment
Tout en feignant
De ne pas le penser
L'humour qui cherche des accessits
Est de la fausse dynamite
C'est l'humour qui est de droite
C'est l'humour qui est de gauche
C'est l'humour hiérarchique
Où finalement, l'on encense le fric!
C'est un humour
Jamais vraiment pamphlétaire
C'est un humour
Qui à la gauche, à la droite, toujours sert
Car il est bien évident
Que le véritable pamphlétaire
Comme feu (1772-1825) Paul-Louis Courier
Qui eut une funeste destinée
Lui seul, peut vraiment écrire
Ce qu'il lui plaît, sans craindre aucune ire
Car personne ne pouvant
S'en réclamer aucunement
Il est de toutes façons
Détesté, de tous les camps
Et de toutes les générations
En évidence, la vérité
On le sait, n'est jamais aimée!
Comme le commerçant français
Qui ne sait pas commercer
Souvent peu aimable, l'air mauvais
Et l'impression , souvent, de les embêter
Contrairement au commerçant musulman
Qui sait lui commercer
Avenant, la plupart du temps, souriant
C'est encore une affaire de culture
Qui n'a rien à voir avec la nature
Ainsi, l'islamisme radical
Sans religion, cela ferait mal!
Ses fanatiques qui sont jusqu'au-boutistes
Si par magie, ils devenaient anarchistes
Pour infiltrer les banlieues
Quelle panique, dans les pouvoirs, parbleu!
Comme les ch'tis d'Allah
Feu (1969-1996) Christophe Caze, qui n'est plus là
Et Lionel Dumont, et d'autres kamikazes
La presse dit qu'il leur manque une case
Mais de leurs vies, ils ont fait le sacrifice
A tort ou à raison, mais au moins, cela n'est pas de l'artifice!
C'est la guerre de Bosnie-Herzégovine
Qui forma tous ces gens, aux tristes mines
Via la C.I.A et Al-Qaïda, aux mêmes intérêts
Et puis, un jour, contraire sont les effets
Et alors, on continue son chemin
Jusqu'au bout, chacun dans son coin
Je me voue à la détestation générale
En dénonçant, toutes les faussetés, banales
Il fallait bien que quelqu'un le fasse
Et j'en assume les grimaces!
Et oui, s'il y avait un intégrisme
Anarchiste, par exemple, mais pas islamiste
Et bien, les bourgeoisies, pour une fois
Pourraient vraiment avoir peur
Que la révolution sonne son heure!
En effet, qui n'a rien à perdre
En effet, qui a beaucoup d'audace
De l'imagination, frappe les masses
Même si cela n'est jamais gratuit
Puisque après la mort, on croit à la vie
Mais cela n'est pas le terrorisme
Qu'il soit étatique ou privé
Qui changera le monde, où chaque individualité
Mais seulement la connaissance du mécanisme
De la recherche de dominance
Ainsi que de la recherche de soumission
Pour qu'enfin, soit enfantée, la vraie révolution

Patrice Faubert (2012) pouète, peuète, puète, paraphysicien

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Le secret

10 Novembre 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

C'était un secret
Personne ne le savait
Mais parfois, il écrivait
C'était un secret
Car personne, ne le lisait
Il vivait avec une femme
Qui beaucoup, volait, volait
De ses propres ailes
Car il était trop pauvre, pour elle
Et sinon, partager un peu de sa vie
Jamais, elle n'aurait pu, c'était son cri
C'était un secret
Personne ne le savait
Mais parfois, il écrivait
Et sa mie, en crise, lui reprochait
Sa pauvreté, qui en tout, s'affichait
Et aussi, elle volait, elle volait
De ses mains ailes
Car, il était trop pauvre, pour elle
Mais finalement, cela s'équilibrait
Sans hypocrisie, qui reniait les faits
Et puis, à un certain âge
L'on reste plus facilement en cage
Si vraiment, s'aimaient, tous les gens
Qui vivent ensemble, tous les vents
De la Terre seraient bien enivrants
Et comme un soleil, brillerait la Terre, c'est évident!
Aussi, nous essayons de cohabiter
Ainsi, nous essayons de nous supporter
C'est là, le secret de la mesure
Des couples qui durent
Car, toujours changer
C'est en fait, toujours recommencer
En plusieurs fois
Ce que l'on peut faire, en une seule fois!
Elle volait de ses mains ailes
Car, il était trop pauvre, pour elle
Et sinon, partager un peu de sa vie
Jamais, elle n'aurait pu, c'était son cri
C'était un secret
Personne ne le savait
Personne ne le lisait
Car parfois, il écrivait

Patrice Faubert ( 2010 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Polope

10 Novembre 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

"Il m'enviait que j'étais pas sculpteur, que moi je maniais que les culs de clientes, des vagins en veux- tu voilà !... Il me voyait que touchant les malades ! des deux mains ! "

Louis-Ferdinand Destouches dit Céline (1894-1961) " Féerie pour une autre fois, tome premier "

Nous n'avons
Pas le temps
D'avoir de la curiosité
Car, il y a le travail salarié
Car, il y a le travail aliéné
Nous n'avons pas le temps
Aux autres, de nous intéresser
Car, il y a les enfants à s'occuper
Nous n'avons
Pas le temps
De prendre du temps
Et nous ne nous écoutons pas
Et nous ne nous parlons pas
Jamais sincèrement
Jamais vraiment
Et le spectaculaire intégré
Est là, pour nous hypnotiser
Comme le trou noir
Qui est le jour et le soir
Rien ne rentre
Rien ne sort
Sapristi, diantre
Le leurre gravitationnel, n'est pas mort !
Qui naquit, le 11 rampe du pont
A Courbevoie, c'est la question
Jamais posée, à questions pour un champion
La vraie jeunesse, c'est dans la tête
Son apparence est dans le corps
Se rire toujours, de tous les sorts
Malgré, les infâmes rosses
Tous les orthodoxes
Du marxisme, gauchisme, autre, une saleté !
Toujours prête à vous calomnier
Toujours prête à vous diffamer
Comme le toddynho
De tous les idiots
Véritable pellagre mentale
Au grand vide abyssal
Et parfois, les hétérodoxes
Aussi calamiteux, aussi religieux
Même pas un paradoxe
De leurs idoles et de leurs dieux
Mais vraiment, lanlaire !
Nous ne respirons pas le même air
Le dogme
Toujours nous assomme
Le dogme
Nous abrutit et ronronne
Le dogme a sa feintise
Selon ceci
Selon cela
A la jupe, bien mise
Tout dogme
Est une loucherie
Tout dogme
Est une pâmerie
Qui nous abrutit
Tout dogme
Est un sphacèle
Qui détruit toute la cervelle
Comme souvent, la bourgeoisie artistique
N'aime pas le couple
C'est pas assez souple
Disputes, conflits , haines, sa vie on la loupe
Et puis, il faut partager
Et même pas, la sexualité assurée
Et à nouveau, un dogme
Qui dégomme, du couple, un ancien dogme !
Car peu importe
Couple, pas couple, autre, si la vie, n'est pas morte !
L'église marxiste
L'église fasciste
L'église staliniste
L'église gauchiste
Et même l'église anarchiste
Toutes nées de l'idéologie capitaliste
Polope, polope, polope
Il faut dire stop !
Mais
Nous n'avons pas le temps
Sur nos dogmes, de méditer
Ainsi, un parchemin donne le droit
A un homme, car c'est la loi
De voir, de toucher, toutes les intimités féminines
Car, c'est un médecin
Car, c'est un mandarin
Mais, c'est pour soigner
Et c'est donc un acte sacré
Personne ne dit rien
Devant ce parfait alibi
Pour les touche-pipi
Et finalement, il en va ainsi
Pour toutes les choses de la vie
A qui réfléchit, sans aucune jalmincerie
Car la conscience de l'isolement
Est l'isolement de la conscience
Ainsi, la critique toddynho, est si injustifiée
Dans son insulte déplacée
Que je dois, nonobstant, la remercier
De m'avoir fait exulter !
Puis, la bêtise sert à quelque chose
Avec elle, l'on est moins morose !
Le cinéma français qui paye parfois ses stars
Deux millions d'euros, par film, c'est pas rare
Ne scandalise pas la populace
Qui à cela, ne fait pas la grimace
Mais le salarié
Qui est à peine rémunéré
Et à juste de quoi manger
S'il se met à chômer
Le bon peuple en est choqué !
Car le travail de l'idéologie
Est l'idéologie du travail
Comme toute secte ou toute église
A ses saintes et ses saints
A ses martyrs et martyres, ses rituels
Qu'elle soit laïque ou confessionnelle
C'est un même conformisme, le même lien
Comme tout dogme
Est une secte ou une église
A la jupe bien mise
Tout dogme
Est une escroquerie
Parfois psychique, parfois pécuniaire
Qui nous fiche la vie, en l'air !

Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Paraphysique du déterminisme

10 Novembre 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

" En ce qui touche les hommes, leur existence se lie au langage. Chaque personne imagine, partant connaît, son existence à l ' aide de mots. Les mots lui viennent dans la tête chargés de la multitude d ' existences humaines - ou non humaines - par rapport à laquelle existe son existence privée. "


Georges Bataille ( 1897 - 1962 ) " L ' expérience intérieure " , Ed : TEL Gallimard .


" J'ai toujours cru avoir saisi la fortune par les cheveux et je me suis toujours aperçu qu'elle n ' avait qu'une perruque ", se rendit compte feu le chevalier D'Eon ( 1728 - 1810 ), le célèbre Tonnerrois agent secret de feu Louis le quinzième ( 1710 - 1774 ). Et oui, l'un des plus grands agents secrets français de tous les temps était né à Tonnerre, dans l'Yonne, petite ville où je suis domicilié ... c'est finalement la force des habitudes qui fait tourner la machine du monde.
Cette force des habitudes qui fait que l'on finit par accepter ce que l ' on refuse. Cette force des habitudes qui fait que les habitudes nous font voter à gauche ou à droite, ou ne pas voter du tout. Cette force des habitudes qui nous fait aussi nous abstenir de nous inscrire sur les listes électorales. Cette force des habitudes qui fait et défait nos comportements. Cette force des habitudes qui fait nos manies. Cette force des habitudes qui nous fait nous marier ou divorcer. Cette force des habitudes qui nous fait vivre et mourir.


La force des habitudes se joue de nous. Et si nous remplaçons le mot habitude par le mot automatisme, tout devient clair. La force des automatismes. Quoi que nous fassions, nous le faisons automatiquement. Certes, il est toujours préférable de dénoncer la société spectaculaire marchande techno - industrielle, même si cela est un automatisme, même si cela reste un automatisme conceptuel, et un automatisme est privé de conscience d ' être justement un automatisme. Nos mariages sont des automatismes. Nos divorces sont des automatismes. Nos amitiés sont des automatismes. Nos amours sont des automatismes.
Nos séparations sont des automatismes . Nos critiques sont des automatismes .
Nos idées politiques sont des automatismes. D'où l'expression, chassez le " naturel " ( les automatismes ) et le " naturel " ( les automatismes ) revient au galop ...
Il faut donc nous poser les bonnes questions. Pourquoi sommes - nous ou croyons - nous êtres des gauchistes, des fascistes libéraux, des staliniens, des anarchistes, etc.


" Anne, regardez! ce cendrier a été totalement désintégré pendant un dix millionième de seconde. A un moment, il n'existait plus! Parti, plus rien, absolument plus rien! Seulement des atomes voyageant à la vitesse de la lumière entre deux appareils! Et l'instant d'après, les atomes s'étaient de nouveau rassemblés pour reformer ce cendrier. "


George Langelaan ( 1908 - 1972 ) " La mouche " , ( nouvelles de l ' anti - monde ) Ed : Marabout .


Pourquoi ne pas avoir compris que le secret de l'immortalité cellulaire est chez le triton ( urodèles ), qui voit repousser certains membres, une fois ceux - ci coupés? ou qui voit la régénération de certains organes, une fois ceux - ci altérés? le secret de l'immortalité de la cellule est dans la cellule cancéreuse elle - même, aussi ...
Encore la force des automatismes qui nous empêche d ' innover. Et qui nous fait, être, des ceci ou cela, sans aucune imagination, des êtres de seconde main, puisque nous ne faisons que répéter ce qu'ont dit avant nous, les grands penseurs et grandes penseuses ...
Des dieux et déesses que nous avons sacralisés!
Top, pas touche ...
La force des automatismes qui nous fait réfléchir comme nous réfléchissons. Il nous faut tenter de prendre conscience de ces automatismes pour être un peu moins des automates, car nous sommes tous et toutes des automates.


La force des habitudes, la force des automatismes.
La force des conditionnements, qui sont les forces qui meuvent le monde.
Il en a été ainsi dans le passé, dans le présent, dans le futur.
Avec ou sans futur. Quand un policier au service du fascisme libéral ou capitalisme, matraque un manifestant ou une manifestante, il le fait par automatisme.
Il obéit à des ordres, mais il va matraquer d'une façon automatique, sans la moindre réflexion.
Et ce qui est fait sans la moindre réflexion, est un automatisme. L'on a plus à y penser pour le faire, ce qui est pratique pour la conduite d'une automobile, ou matraquer les contestataires. Mais nonobstant, l'automatisme est libertaire et l'automatisme ne connaît point la hiérarchie. Et de fait, un automatisme reste un automatisme. Il n'est ni de gauche ni de droite, même s'il y a des automatismes / déterminismes de gauche ou de droite .


" En 2647 , la Terre possédait quelques centaines de colonies, des protectorats et des mondes occupés, des camps de concentration et des bagnes perdus, des banlieues lointaines et des parcs nationaux. Et, bien entendu, la plupart de ces mondes étaient de véritables mines industrielles ou commerciales, dont le fond, en dépit des incroyables distances, était relié à un unique réceptacle. "


Jacques Sternberg ( 1923 - 2006 ) " Univers zéro et autres nouvelles " Ed : Marabout .


Sauf que le coup de matraque, fait plus de mal à la tête, que l'automatisme langagier, quoique ...
Ainsi, un simple médecin, même inculte, est mieux perçu qu ' un chômeur même cultivé. N' est - il pas vrai? Une femme médecin ou un homme médecin, un enseignant ou une enseignante, par rapport à un chômeur ou une chômeuse, cela code déjà pour des interprétations automatiques car inconscientes de l ' être ...
Aucune révolution globale ne pourra se faire en faisant l'économie des automatismes et des déterminismes, car cela est absolument fondamental. Car la théorie révolutionnaire est réellement là et pas ailleurs ...
Donc, ne nous le cachons pas, comme nous voulons dominer pour être aimés / aimées , nous sommes déterminés / déterminées par nos automatismes inconscients. Et ce à au moins quatre vingt quinze pour cent. La vérité se trouve dans les cinq pour cent restant ...


Les associations d'idées procèdent aussi par automatismes inconscients, tout automatisme étant inconscient, ainsi le mot fasciste code pour des automatismes idéels, le mot stalinien code pour des automatismes idéels. Le mot policier code pour des automatismes idéels. Le mot terroriste code pour des automatismes idéels. Tous les mots que nous voulons, en fait. Tous procèdent du déterminisme et de l ' automatisme. Nous ne sommes libres de rien, c'est bien irréfutable! Et ce sont des processus ( des puces culturelles ) tout à fait inconscients. Le milieu politique, comme le milieu psychologique, vont déterminer nos réponses politiques ou psychologiques, à tel ou tel type de situation ou à tel type de question.
Ainsi dans le milieu du cinéma ou assimilé , les couples se font et se défont plus vite encore qu ' ailleurs ... mais lorsqu'on est homme et que l'on est entouré de jeunes et jolies femmes, aux vêtements érotisés, cela ne doit pas être facile de ne pas succomber à la tentation sexuelle. Idem pour la femme, vis à vis des hommes ...


" Le Japon venait de succomber. Le fatalisme oriental attribuant à une volonté supérieure l'accession des mouches à l'intelligence, s'était abandonné à l'invasion après une lutte brève mais héroïque : l'empereur et tous les dignitaires avaient fait hara-kiri devant le portrait de leurs ancêtres, offrant leurs intestins aux trompes de l'envahisseur."


Jacques Spitz ( 1896 - 1963 ) " La guerre des mouches " , Ed : Marabout .


Un milieu particulier peut donc déterminer des réponses comportementales spécifiques à ce milieu. Et cela est valable pour la sexualité, la politique, l' idéologie, la religion, la spiritualité, etc.
Et au fond, pour paraphraser feu Albert Einstein ( 1879 - 1955 ) " Le plus incompréhensible c'est que le monde soit compréhensible ". Ainsi, être entouré de femmes sensuelles donnent l'envie de faire l'amour, être entouré de livres donne l'envie de lire, être entouré de policiers donne l'envie de fuir, être entouré d'imbéciles rend imbécile, être entouré de gens intelligents rend intelligents, l'entourage nous entoure, et nous détermine.
Les déterminismes et les automatismes en tous les domaines, conscients et surtout inconscients, nous fabriquent d'une implacable façon. Bien sûr, un universitaire, une universitaire, un intellectuel, une intellectuelle, ne savent pas le plus souvent, ce qu'est un automatisme.
Mais la plupart de ces gens - là, ne savent d'ailleurs pas grand - chose.


Alors qu'un ouvrier ou une ouvrière savent parfaitement ce qu'est un automatisme, de par leur métier ...surtout les ouvriers spécialisés et ouvrières spécialisées, et les manoeuvres.
Ce qui peut sembler paradoxal. Et les gens, pour la plupart, savent sans le savoir qu ' ils / elles le savent, lorsqu'ils / elles disent : " Oh , à sa place, j'aurais fait la même chose, j'aurais agi de la même façon " ... L'engrammation neuronale engendrant le même type de réponse psychologique ou motrice à un stimulus,selon le stimulus en cause.
Quand nous faisons quelque chose, n'importe quoi, posons - nous la question, pourquoi le faisons - nous?
Pourquoi fais - je cela? Interrogeons - nous! cela correspond à quoi, au niveau de nos trois cerveaux? Quel est l'histoire de nos déterminismes et de nos automatismes, ce que nous appelons la personnalité humaine? Qui ne sont que les automatismes et déterminismes de l'histoire. Même si la seule raison d'être, de toute forme de vie, c'est d ' être ...


" Des preuves anatomiques et comportementales montrent clairement que, si les circuits nerveux du cerveau ne fonctionnent pas à certains moments critiques du développement, ils ne pourront plus jamais fonctionner. Des chimpanzés élevés dans l'obscurité peuvent rester à jamais aveugles. Si l'empathie n'est pas apprise à un âge critique, il est impossible qu'elle ne puisse jamais se développer pleinement. "


Paul D.Maclean ( 1913 - 2007 ) "Découvreur du cerveau reptilien ou cerveau de Maclean"


Et l'on pourrait écrire une histoire des déterminismes, à travers l'histoire des automatismes, certains automatismes renvoyant à des politiques précises de l'histoire.
Chaque temps socioculturel ayant ses propres déterminismes et automatismes de langage, de moeurs, de police, de bienséance, de concept, d'hygiène de vie. Fini le temps, par exemple, où l'on déféquait à plusieurs, en conversant de ceci ou cela ...
Nous sommes donc des étrangers et étrangères à nous - mêmes et aux autres. Des étrangers et étrangères à ce que nous croyons être.
Encore une fois, si nous voulons une révolution holiste, il faut nous dès maintenant réapprendre à penser, réapprendre à réfléchir, réapprendre à observer, réapprendre à concevoir, réapprendre à nous écouter, réapprendre à nous juger, etc. Sinon, aucune révolution globale ne verra jamais le jour, ni demain, ni jamais. Nous resterons dans la prison des automatismes déterminés par l'époque dans laquelle nous vivons.


Et nous referons toujours éternellement, les automatismes des déterminismes, qui ne sont que les déterminismes des automatismes. Cela est si simple, n'est - ce pas?
Nous les animaux humains, nous croyons tout savoir. Ce qui prouve bien que nous ne savons rien. Regardons - nous, regardons nos relations, et nous voyons que nous pensons tous et toutes savoir des choses. Et nous ne pourrons jamais rien apprendre, tant que nous croirons tout savoir. La prétention appauvrit, car elle n'apprend jamais rien, ni sur elle - même, ni sur les autres .Et nous sommes tous et toutes, dans la prétention.
Nous croyons que nous connaissons les étoiles parce que nous les voyons dans le ciel. Et ce qui est valable pour les étoiles, l'est pour tout le reste. Plus nous sommes ignorants et ignorantes, et plus nous nous croyons des lumières. Car, l'on apprend à dire je sais et l'on apprend pas à dire je ne sais pas ... Dire je ne sais pas, fait passer pour un idiot ou une idiote, n'est - ce pas?


" Le regard plongé dans l'obscurité profonde, je demeurai longtemps saisi par l'émerveillement, l'effroi, le doute, rêvant des rêves que nul mortel n'osa jamais rêver . "


Edgar Allan Poe ( 1809 - 1849 )


Et oui, nous sommes encore dans la compétition des relations humaines qui ne sont que les relations humaines de la compétition. Et dans cette compétition là, ne peut exister ni amour ni amitié. Et même la personne seule est en compétition avec elle - même! Encore une fois, nous voulons tous et toutes dominer, et aucune faiblesse n'est tolérée dans la recherche de dominance. Ainsi nous mentons en permanence, en faisant croire que nous savons des choses, alors que nous ne savons rien ou si peu.
Par contre, nous savons que la surpêche, par exemple, va entraîner la disparition des poissons dans nos assiettes d'ici une quarantaine d'années, avec aussi la pollution des coraux, là où pondent justement les poissons ... Mais, c'est comme si nous ne le savions pas, puisque nous ne faisons rien pour contrecarrer ce fait inéluctable. Les feuilletons de télévision sont le plus souvent des contes de fées pour adultes infantilisés. Par contre les documentaires de télévision annoncent sans complexe la catastrophe qui est déjà là .


Mais nous ne percevons pas cette catastrophe écologique dans laquelle nous sommes déjà, ou alors nous l'appréhendons comme une fiction, comme un spectacle de télévision ou de cinéma, parmi d'autres.
Tout ceci étant conçu par des intellectuels / intellectuelles, ce qui n'est jamais que la compréhension des intellectuels / intellectuelles . C'est à dire, peu de choses.
Et cela n'est toujours que l' intellectualité de la perception, qui est hors la vie.
Une vie assassinée, il est vrai. Toutes les théories ne sont que des mots qui se fracassent sur le mur de la réalité.
Une réalité théorie, théorie réalité, qui n'a aucunement le besoin d'un théoricien ou d'une théoricienne.
Et toute théorie a ses défenseurs et ses adversaires. Des gens qui se traînent dans la boue, à qui mieux mieux.


" A l'oeil nu, le nombre total d'étoiles visibles de la surface de la Terre est à peu près de 6000 dans les meilleures conditions de visibilité. Depuis un point donné, ce nombre tombe à environ 2000 - moins de la moitié, car nous ne voyons au plus que la moitié du ciel et nous ne pouvons distinguer les étoiles les plus faibles situées au voisinage de l'horizon. Avec des jumelles, le nombre d'étoiles observées d'un endroit donné passe à 50 000, voire davantage, et s'élève à 300 000 avec un télescope de cinq centimètres d'ouverture."

Edward Harrison , astrophysicien , ( 1919 - 2007 )


Et qui apprendraient à feu Marx ce qu'est le marxisme, à feu Bakounine ce qu ' est l' anarchisme, à feu Debord ce qu ' est la société du spectacle, à feu Staline ce qu ' est le stalinisme, à un chirurgien comment opérer, à feu Mussolini ce qu ' est le fascisme, à feu Einstein ce qu'est la relativité tant restreinte que générale, à Jean - Pierre Luminet ce que sont les trous noirs, à Sarkozy ce qu'est le sarkozysme, à moi - même ce qu'est le faubertisme, à Trotsky ce qu'est le trotskysme, à un maçon ce qu'est la maçonnerie, à un électricien ce qu'est l ' électricité, etc. Sans compter tous / toutes les spécialistes autoproclamés / autoproclamées de tel ou tel théoricien ou écrivain, et qui se considèrent comme propriétaires d'une théorie ou d'un style d'écriture. Et tous ces gens si distingués, croyant dur comme fer, détenir la vérité avec grand V, veulent l'imposer aux autres, sans le moindre doute ... Et nous en faisons partie, il s'agit bien de nous, les animaux humains.
Et si nous nous trompions sur toute la ligne?


La révolution se fera simplement ou ne se fera pas. Et les intellectuels / intellectuelles, comme les universitaires, ne sont pas les amis / amies de la révolution. La pensée intellectuelle est une abomination. Elle est là pour transformer toute chose simple en problème insoluble.
Et puis, une révolution aboutie n'aurait plus aucun besoin des intellectuels / intellectuelles.
Que deviendraient - ils / elles? Et nous sommes tous et toutes, hélas, dans une certaine mesure, des intellectuels / intellectuelles.
Le monde des idées politiques a donc ses propriétaires ou du moins ceux et celles qui s'en croient les gardiens / gardiennes du temple, comme toute propriété immobilière est défendue par son ou sa propriétaire. Avec des mots et parfois avec le fusil. Le monde des idées politiques, philosophiques, religieuses, spirituelles, est le monde qui rassure les gens.
Cela empêche d'avoir des angoisses ou à défaut, cela peut atténuer les angoisses, surtout l'angoisse proprement humaine, l'angoisse de la mort ...


" Cependant, à côté du marché, certains proposent d'autres fictions, plus théoriques ou politiques, pour " donner " à rêver sur l'écroulement d'un monde. Ces spéculations sur la catastrophe salvatrice ont leur version douce chez les idéologues de la " décroissance " qui parlent de " pédagogie des catastrophes. "


René Riesel / Jaime Semprun " Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable ". Editions de l'encyclopédie des nuisances, 2008.


Ce sont des médicaments comme la religion,l'idéologie, le militantisme, la spiritualité, la " création ", la " révolution ", le sport, la télévision, les anxiolytiques, les psychotropes, et chacun / chacune va trouver dans tous ces médicaments psychologiques qui aident à vivre, son propre médicament psychologique apaisant. Nous devrons donc faire des révolutions dans la révolution pour ne pas retomber très vite dans des médicaments psychologiques.
Et un médicament en vaut un autre.
Quand l'on ose dire ce que nous disons ( tous / toutes les autres qui sont en moi ) sur les médicaments psychologiques, ce ne sont pas les gens qui utilisent ces médicament qui vont nous abhorrer, mais les médicaments qui les possèdent.
Médicaments psychologiques et médicaments organiques, sont donc indispensables pour la bonne continuation de la société spectaculaire marchande techno - industrielle.
Les médicaments du corps et de l'esprit nous sont devenus vitaux.


Et, il n 'y a aucun rescapé, aucune rescapée, dans le monde des médicaments psychologiques et organiques. Nous pensons tous et toutes avoir le bon médicament contre l'angoisse profonde qu'est la société spectaculaire marchande techno - industrielle, elle - même. C'est une société de l'angoisse et de la terreur. Et nous sommes tous et toutes dans les filets de cette angoisse et de cette terreur. Des terrorisés / terrorisées de nous - mêmes et des autres. La fragmentation des idées engendrant un mépris, une condescendance, une haine, des je sais tout qui ne savent rien, des propriétaires en tous genres, et nous ne rêvons qu'à nous entretuer les uns / unes les autres. Nous ne rêvons plus qu'à nous anéantir. La preuve? L'état dans lequel la planète se trouve!
Et de fait, les animaux non humains sont la seule forme de vie, non exterminatrice, sur la planète Terre.
Les clichés nous aveuglent. Deux hommes ensemble, donc deux uranistes , deux femmes ensemble, donc deux saphistes, un homme et une femme ensemble, donc un couple, et tout est à l'avenant. Comme c'est absurde et lamentable! Et pourtant, c'est dans la ville de Clermont - Ferrand que l'on peut ressentir cela d'une façon assez frappante, même si ce phénomène de psychologie sociale, peut aussi se constater ailleurs.


" Le purisme des argotiers est sociologique, et non linguistique. Le mot d'argot ne s'use que sorti de son royaume. Tant qu'il reste réservé, il garde toute sa pureté, et pour cause : c'est un langage secret, signe de connivence qui n'a d'intérêt que pur. Ce ne sont pas les malfaiteurs qui se sont tenus à l'écart des gitans, mais c'est bien évidemment l'inverse. Les gitans sont en quelque sorte des affranchis parmi les affranchis. "


Alice Becker - Ho ( née en 1941 ) " Les princes du jargon " Ed : folio / Gallimard

Patrice Faubert (2010) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Paraphysique du fanatisme

10 Novembre 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

"Je dirais pour ma part que le véritable socialiste est celui qui souhaite - activement, et non à titre de voeu pieux - le renversement de la tyrannie. Mais, j'imagine, la plupart des marxistes orthodoxes ne seraient pas d'accord avec cette définition, ou ne l'accepteraient que du bout des lèvres. "

George Orwell (1903 - 1950) " Le quai de Wigan"

Si tout fanatisme
Procède d'une idée
Toute idée
Ne procède pas du fanatisme
Mais, plus ou moins
En mal ou en bien
Et le plus souvent
Pour imposer nos idées
Parfois, nous en venons aux mains
Possédés par une idée, comme des déments!
Nous nous insultons
Nous nous méprisons
Si nos idées sont contraires
Et classées, comme réactionnaires ou révolutionnaires
De la vérité, chacun, chacune, se croit l'unique dépositaire!
Toute idée est intolérante
Et nous fait fusiller, vite fait!
Alors qu'il n'y a aucune idée
En vérité, il n' y a que des faits
L'exploitation est un fait
L'exploitation n'est pas une idée
Un meurtre est un fait
Un meurtre n'est pas une idée
Tout fait, mis en évidence
Devient une idée, et le quiproquo commence!
Les choses se contentent d'être
C'est nous qui les interprétons
C'est nous qui les déformons
Ni belles, ni laides, elles se contentent d'être
C'est nous qui les interprétons
C'est nous qui les déformons
Aucune violence
Qui s'ajoute toujours, à une autre violence
Ne peut changer le monde
Seule la connaissance
Peut réellement et durablement, transformer le monde
La connaissance qui régit les comportements
Et qui le plus souvent, fait peur, car jamais, elle ne ment!
Il nous faut sortir
De toutes les tartes à la crème
Sinon, le capitalisme, n'est pas prêt de finir
Ne pas être dupe du je t'aime
Tout ce que nous faisons, c'est pour nous faire plaisir!
Car le fait
Se détériore en idée
La religion, l'idéologie, peuvent s'en emparer
Et ainsi, le fanatisme, devient le fait
Ce que j'écris est assez enfantin
Si simple, très primaire, pour les esprits malins
Et veulent me tuer, tous les staliniens
De toutes façons, dans le vide quantique, j'écris, nous écrivons
La vitesse de la lumière
299792458 m / seconde
Est un fait
Elle devient une idée
Quand elle est interprétée
La vitesse du son
340 m / seconde
Est un fait
Elle devient une idée
Quand elle est interprétée
L'anarchie, elle aussi
Est un fait, le contraire de l'utopie
Mais dès qu'elle est interprétée
Elle devient une idée
Et toute idée est une possession
Qui est la possession de l'idée
Et toute idée nous possède
Car du fait, elle décède!
Nous sommes le jouet
De nos idées programmées
Qui ne correspondent pas aux faits
Et partout, guerres, famines, dictatures, inégalités
Et nous avons des maîtres à penser
Qui ne sont que les pensées du maître
De personne, il ne faut se réclamer
Personne, il ne faut admirer
Ni Marx, ni Bakounine, ni Lénine
Ni ceci, ni cela, l'idée est maligne
Le fait de l'idéologie
Est l'idéologie du fait
L'idée du fait
Est le fait de l'idée
La révolution globale a besoin du fait
Elle peut se passer de l'idée
L'idée qui n'est pas le fait
Ne peut que diviser
Car c'est le fait
Qui se transforme en idée
Ainsi, l'idée devient fanatique
Ainsi, l'idée devient frénétique
L'être humain devient bête et dogmatique
De l'extrême gauche du capital
A l'extrême droite du capital
Et même parmi les libertaires
Qui ne sont pas forcément exemplaires!
Mais l'injustice, en toutes choses
N'est pas une idée, c'est un fait
Mais l'inégalité, en toutes choses
N'est pas une idée, c'est un fait
Mais la compétition, en toutes choses
N'est pas une idée, c'est un fait
Nous sommes dans le monde des idées
Nous ne sommes pas dans le monde des faits
Car c'est le fait
Qui se transforme en idée
Et l'idée devient fanatique
Et l'idée devient frénétique
L'être humain devient bête et dogmatique
Avec toutes les panoplies qui vont avec
Et qui s'affrontent à coups de becs
Le fait, comme l'information
N'est ni masse ni énergie
Le fait n'est que le fait
L'information n'est qu'information
Cependant, elle architecture toutes les tyrannies
Et pas encore, hélas, l'anarchie

Patrice Faubert (2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Une maîtresse de seize ans

10 Novembre 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

Et moi, j'y faisais de la gymnastique
Elle voulait que je la tringle
Elle voulait que je la prenne en main
Mais, je n'avais pas les moyens
Elle était étudiante
Et je n'étais pas spadassin
Elle était déhiscente
Son cul était beau
Ses nichons se tenaient haut
Elle était très mature
Toute de nature
Elle aimait que je la tringle
Son père était alcoolique
Elle s'occupait de tout, en défaillance colique
Et je n'étais ni trépassé, ni dingue
Aussi, faisais-je attention
De ne pas tracer lardon
Elle était toute mignonne
Avec son allure de baronne
Elle avait une chambre à Paris
Dans un espace tout petit
J'avais trente-deux ans, elle avait seize ans
Elle me trouvait beau mec
Certes, j'étais mince et sec
Du fait, de la marche athlétique
Du fait, de la silhouette squelettique
Ne voulant pas être son faneur
Ne voulant pas être son vénateur
Je pris la poudre d'escampette
Et elle ne revit jamais mon squelette

Patrice Faubert (1983) peuète, puète, pouète, paraphysicien

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Une maîtresse roumaine

10 Novembre 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

Elle avait fui la Roumanie
De Ceausescu en pleine folie
Elle était mon aînée, elle me plaisait
J'étais son cadet
Elle me dit tardivement
Qu'elle avait déjà mari et enfants
Aussi magnifiques que les gosses gitans
Aux cheveux noirs corbeaux
Aux si beaux cheveux
J'étais pour un monde sans aucune frontière
Un internationel, sans les manières
Internationelles, internationel
Pour les amants sans patrie
Aux mains offertes
Internationil, internationils
Pour les amantes sans parti
Aux lèvres ouvertes
La poésie doit tout oser
La poésie joue avec l'insensé
Des mots, il faut inventer
Elle regardait par la fenêtre
Une façon d'être
Quand je la bouchonnais
L'écume de ses vagues vaginales
S'irradiaient en petits râles
Quand je la suçais
Elle mouillait, je la vidais
Elle inondait, je la séchais
Elle était ma boisson
Elle m'ôtait la raison
Certains, certaines, sont alcooliques
Moi, j'étais vaginique
Pourtant, un jour, totalement, je faillis l'étrangler
Car, de fait, elle était bien mariée
Et ce fut secret bien gardé
Pendant un temps déterminé
Elle avait fui la Roumanie
De Ceausescu en pleine folie
Elle était brune comme prune noircie
Elle fut un temps ma folie

Patrice Faubert (1983) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Une maîtresse vietnamienne

10 Novembre 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

Elle n'avait pas de poils
A son intimité mignonne
Elle était toute pouponne
C'était une ravissante cochonne
Elle voulait que je la lime
Des heures durant
Pour atteindre les cimes
De mon pénis savant
Son vagin sécrétait des boissons
Dont j'étais le larron
Elle était ma bouteille
J'étais son bouchon
Elle était ma groseille
J'étais son goujon
Je la buvais
Je la remplissais
Elle vidait mes réservoirs
Et il n'y avait plus rien à boire


Patrice Faubert (2001) pouète, puète, peuète, paraphysicien

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Paraphysique de la vie

10 Novembre 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

Tous les poètes qui se veulent poètes
Et qui vont envoyer les autres paître
Tous les peintres qui se veulent peintres
Avec une panoplie sur un cintre
Tous les écrivains qui se veulent écrivains
Avec leurs livres dans des écrins
Tous les cinéastes qui se veulent cinéastes
Et même les plus iconoclastes
Tous les musiciens qui se veulent musiciens
Pour qui les autres ne sont rien
Tous les militants qui se veulent militants
Et qui se croient si savants
Cela fait des pieds et des mains
Pour des dieux, cela se prend
Ils se parent de leurs plus belles ailes
Pour briller dans la société spectaculaire marchande techno-industrielle
Les bourgeoisies n'objectent pas
A ce que l'on s'élève dans leurs hiérarchies
Les bourgeoisies n'interdisent pas
Que l'on s'immisce dans leurs vilenies
La peinture, l'écriture, le cinéma, la poésie
Nourrissent toutes les bourgeoisies
Cela est leur snobisme
D'un si délicieux strabisme
Toutes ces si belles choses
Ces gouttes d'art, magiques doses
Aussi, il ne faudrait rien faire
Vrais gens, aux belles manières
Loin de toutes les fausses querelles
Des arts de la société industrielle
Si la poésie a besoin de la vie
La vie n'a pas besoin de la poésie
Si la peinture a besoin de la vie
La vie n'a pas besoin de la peinture
Si le cinéma a besoin de la vie
La vie n'a pas besoin de cinéma
Si la musique a besoin de la vie
La vie n'a pas besoin de musique
Si le sport a besoin de la vie
La vie n'a pas besoin de sport
Si la politique a besoin de la vie
La vie n'a pas besoin de politique
Toutes les représentations de la vie
Sont à la vie, de pures aliénations
Toutes les substitutions à la vie
Sont à la vie, de sordides abstractions
Si les militants ont besoin de la vie
La vie n'a pas besoin des militants
La vie ne demande rien à personne
Elle n'est pas comme des cloches qui sonnent
La vie veut simplement qu'on la vive
D'elle, elle veut qu'on s'enivre
Elle n'a pas besoin qu'on la représente
Elle n'a pas besoin qu'on la définisse
Elle n'a pas besoin de cinéma
Pour être en vie
Elle n'a pas besoin de poésie
Pour être en vie
Elle n'a pas besoin de peinture
Elle n'a pas besoin d'écriture
Pour être en vie
Toutes les sublimations à la vie
Sont la mort de la vie
Personne n'ose jamais le dire
Et encore moins le lire
Car c'est le lit de toutes les bourgeoisies
Ce qu'est le lys à la monarchie
Ce qu'est au criminel, un solide alibi
Comme le bio est forcément industriel
Les arts sont maintenant forcément industriels
Tout cela n'est pas la plénitude
C'est de feu Gödel, les théorèmes d'incomplétude
Dénonçant le monde des certitudes et habitudes
Près de feu Heisenberg et du principe d'incertitude
Comme le père du chaos, tombé dans l'oubli
Des mondes en collision de feu le psychiatre Velikovsky
Et partout, toujours en somnolence
Avec tous les masques, la recherche de dominance
Et aussi, parmi les zélateurs de l'anarchie
Vous aviez raison, ô feu Henri Laborit
Car nous voulons quelque chose
Et il nous faut souvent en prendre la prose
Peintre, ouvrier, acteur, larbin
Poète, érudit, ignorant, physicien
Boucher, fasciste anarchiste, royaliste
Militaire, écrivain, policier, pianiste
Ceci, cela, et même nihiliste
Car nous nous voulons quelque chose
Et il nous faut souvent en prendre la pose
Et moi aussi, cela va sans dire
Et je le dis sans aucune ire
Tous les professionnels sportifs
Qui se veulent professionnels sportifs
Sont des dopés, des trafiqués, des manipulés
De fait, au haut niveau, il faut rester
Pas le choix, c'est la loi
De temps en temps, un bouc émissaire, fameux
Et Lance Amstrong, devant le commissaire, cela passe mieux
Il faut bien cacher la misère
En sport, en artistique, en politique
C'est pareil dans toutes les sphères
Avec ou sans dopage, il faut le faire
Toujours à se surpasser, à se mentir, à prendre des airs
Les êtres humains sont des mégalomanes
Tous se veulent des chamanes
Les êtres humains sont des mythomanes
Tous à la réalité, sont des pyromanes
Tous superbes, beaux et généreux
Cela se prend tellement au sérieux
Rarement humbles, modestes et malheureux
Femmes, enfants, hommes, sous les cieux
Veulent éblouir de tous leurs feux
Tous les gens qui veulent quelque chose
Doivent en prendre toute la prose
Tous les gens qui se veulent quelque chose
Doivent en prendre toutes les poses

Patrice Faubert (2012) pouète, puète, peuète, paraphysicien

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